Ceci est une œuvre originale protégée par le droit d’auteur ; toute reproduction ou diffusion non autorisée expose à des poursuites légales.
Il faut se détacher de ce que l’on croit être la vie. Se souvenir, ou pressentir, que tout ce qui est tangible aujourd’hui — les corps, la matière, les mouvements, les émotions, les pensées — n’est que la couche la plus dense d’un édifice beaucoup plus ancien. La forme physique n’est pas l’origine de l’humain.
Elle en est le point le plus bas, le plus éloigné, le plus chargé. Bien avant l’apparition biologique de ce que l’on appelle l’homme, existait une forme d’être que rien ne reliait au corps, à la matière, ni même à l’individualité. Ce que l’on nomme aujourd’hui conscience, mais qui n’avait alors aucun centre, aucun nom, ni aucun reflet d’elle-même, évoluait dans un plan que l’on pourrait appeler éthérique, bien que ce terme ne suffise pas à en saisir la nature.
Dans ce plan, il n’y avait pas d’entité séparée, pas de pensée autonome, pas de pulsion personnelle. Il y avait des champs de force intelligents, organisés autour d’une vibration unique, immense, d’une cohérence si parfaite que chaque mouvement, chaque modification de fréquence dans l’ensemble, était immédiatement perçu, intégré, et transformé sans aucune résistance. Ce que l’on appelle aujourd’hui “l’être humain” était alors une extension de cette intelligence collective. Non pas une extension au sens spatial, mais une modulation, une variation, comme une note dans un champ sonore ininterrompu.
Ces êtres, ou plutôt ces champs de conscience, formaient une sorte de réseau vivant, un maillage de perceptions actives émanant d’un seul foyer d’intelligence. Cette intelligence centrale n’était pas un dieu, ni un créateur au sens humain du terme, mais un principe d’organisation si vaste qu’il n’existait encore aucun miroir pour le refléter. Il ne se contemplait pas. Il n’avait pas encore besoin d’être vu. Il rayonnait dans sa totalité. Et ses extensions, ce que nous appelons de façon imprécise “la race racine”, étaient le tissu même de cette organisation, sans ego, sans volonté propre, sans séparation.
Dans cet état, la conscience ne pensait pas. Elle n’analysait pas. Elle n’évoluait pas. Elle était, dans un équilibre si fin, si pur, qu’aucun mouvement n'était dissociable de l’être qui l’émettait. Il n’existait pas encore d’histoire. Aucun récit. Aucune mémoire. Aucun cycle. Il n’y avait rien à devenir. Seulement une intelligence active, traversée par des variations d’intensité qui s’harmonisaient sans tension. C’était un monde sans forme, sans langage, sans besoin de retour sur soi.
Mais ce monde, malgré sa perfection vibratoire, ne permettait pas à l’intelligence de se percevoir comme telle. Il manquait un point de friction, un seuil d’altération, un angle mort à partir duquel l’intelligence aurait pu se réfléchir. Et c’est de ce manque que va émerger un basculement. Non pas un drame, ni une chute au sens religieux, mais une inflexion structurelle dans le plan vibratoire.
Un jour — s’il est permis de dire “un jour” — une des extensions de cet être systémique originel va ressentir, sans préméditation, un intérêt pour ce qui se trouve en dehors d’elle. Une curiosité. Non pas une volonté d’exister en dehors du tout, mais un mouvement vers la perception d’autre chose. C’est dans ce frémissement, dans cette micro-altération du champ collectif, que va s’ouvrir la possibilité d’un ailleurs.
Cet ailleurs n’était pas encore la matière. Ce fut d’abord l’observation des formes. Ces formes, créées à l’état vibratoire dans un sous-plan éthérique plus ralenti, commencèrent à être perçues à distance par certaines extensions conscientes. Elles n’étaient pas habitées, ni manipulées, mais étudiées. L’intelligence collective, curieuse, va commencer à générer des ébauches de structures biologiques simples, d’abord végétales, puis minérales, puis animales. Des formes autonomes, capables de vivre, de mourir, d’interagir avec un environnement construit pour elles.
Et ce que ces extensions vont découvrir, en observant ces formes, c’est l’existence d’un monde fait de lois locales, de réactions différées, d’instincts, de rythmes, de fragilité. Un monde où l’énergie pouvait être ralentie, contenue, localisée. C’était une révélation.
Ce qui jusqu’ici était instantané et global devenait observable dans le détail. Et c’est là que quelque chose d’imprévu va se produire : certaines extensions vont s’attacher à ce qu’elles observent. Elles vont projeter une forme d’attention plus soutenue sur certaines créatures. Non pas de l’amour au sens humain, mais un investissement émotionnel progressif, une résonance de plus en plus localisée avec les cycles de la vie animale.
Là où il n’y avait auparavant que la lumière impersonnelle d’une intelligence collective, commence à se former le germe de l’identification. Non pas encore une personnalité, mais une vibration récurrente, tournée vers l’extérieur, qui commence à structurer un retour sur soi.
C’est ce lent basculement qui va ouvrir la voie à ce que l’on appellera plus tard l’incarnation.
Observation, création et attachement aux formes animales :
Une fois que certaines extensions de la conscience originelle commencèrent à s’intéresser aux formes de vie qu’elles généraient, un processus subtil mais irréversible se mit en place. Il ne s’agissait pas encore de descente ou d’incarnation, mais d’une immersion vibratoire dans des zones où la densité, les interactions, et les cycles de transformation commençaient à se complexifier. Ces zones étaient entièrement créées à distance, depuis les plans mentaux et éthériques, par des êtres qui, sans corps, structuraient l’environnement biologique comme un laboratoire vivant.
L’environnement minéral fut le premier à être ajusté. Car sans base stable, aucune forme n’aurait pu survivre. Puis vinrent les premières matrices végétales, simples, mais déjà capables de capter l’énergie solaire, de croître, de réagir à leur milieu. Enfin, les premières formes animales furent introduites. Elles n’étaient pas le fruit du hasard, ni le produit d’une évolution aveugle. Elles furent construites, combinées, ajustées par des entités mentales cherchant à comprendre les lois des mondes densifiés, à tester les effets de la perception localisée, du mouvement, du besoin, et de la séparation.
Chaque race animale créée à ce stade était conçue pour être autosuffisante, c’est-à-dire capable de se maintenir par ses propres cycles : reproduction, alimentation, adaptation. L’objectif était de comprendre comment la vie s’organise lorsqu’elle n’est plus portée par l’unité originelle, mais livrée à ses propres conditions. Ces formes de vie étaient suivies, observées, parfois modifiées. Les entités mentales, depuis leur position supérieure, entraient dans la psyché animale par des voies subtiles, par l’astral encore vierge, afin d’enregistrer, ressentir, et analyser les données sensitives produites par ces créatures. La vue, le toucher, l’odorat, la peur, la faim, le réflexe, la fuite : tout était passé au crible, non pas dans un but de domination, mais dans une tentative de compréhension de l’expérience séparée.
Ce processus permit d’accumuler une quantité considérable d’informations sur la manière dont une conscience réagit lorsqu’elle est plongée dans un environnement autonome, où le temps s’écoule, où la mort existe, où la souffrance est possible, et où l’interaction devient survie. À ce stade, aucune entité éthérique ne s’était encore incarnée. Mais l’observation devint si fine, si immersive, que certaines extensions commencèrent à vibrer à la même fréquence que les formes qu’elles étudiaient.
Ce phénomène, imperceptible au départ, s’intensifia lentement. Il s’agissait d’un glissement. D’un rapprochement émotionnel. L’expérience de la forme devenait familière. Les limites de l’animalité n’étaient plus simplement observées : elles devenaient intériorisées. Et avec cette intériorisation naquit un premier effet de miroir. L’intelligence, en observant la réaction de ses créatures, commença à être affectée par leur condition. Ce n’était plus de la recherche. C’était une résonance.
Certaines formes animales, plus complexes, commencèrent à manifester des comportements qui suggéraient une proto-conscience : la capacité à résoudre un problème, à s’adapter, à défendre, à choisir. Pour les entités mentales, ce fut une révélation. Elles découvrirent que la perception pouvait émerger dans la matière, même sans être totalement consciente. Qu’un organisme pouvait contenir une mémoire, un début de langage, une hiérarchie, une intention rudimentaire.
Et plus elles observaient, plus elles projetaient d’elles-mêmes. Certaines extensions commencèrent à intervenir, à corriger certaines tendances, à améliorer des structures nerveuses, à ajouter des circuits sensoriels, à raffiner des comportements. La ligne entre observation et participation s’amincit. L’attachement s’accrut. La séparation s’estompa.
L’erreur ne fut pas de créer. L’erreur fut de se voir dans ce qui était créé.
Et à partir de là, l’appel du corps, du ressenti, de l’émotion animale, allait devenir irrésistible.
Il y a un moment où l’observation ne suffit plus. Un seuil où la conscience, trop proche de la forme qu’elle observe, commence à s’identifier à ce qu’elle n’est pas.
Et ce seuil, pour les extensions éthériques originelles, a été franchi lorsque certaines d’entre elles ont voulu ressentir directement ce que vivaient les créatures qu’elles étudiaient.
Ce désir, qui n’était ni un besoin ni une erreur rationnelle, mais une pulsation subtile de fusion, a marqué le début de l’incarnation.
Au départ, il ne s’agissait pas de descendre dans un corps, mais de se projeter dans la psyché animale : s’introduire à travers l’astral dans le système nerveux de certaines espèces, pour y ressentir le mouvement de la peur, du désir, de la lutte, de la tendresse parfois. Cette projection ne devait être que temporaire. Elle était censée enrichir la compréhension vibratoire des entités mentales. Mais ce qui n’avait pas été prévu, c’est que l’énergie consciente, une fois immergée dans un être doté de réflexes, d’émotions et de besoins, allait s’aligner progressivement sur cette fréquence.
L’énergie ne se contentait plus d’observer.
Elle commençait à vivre à travers les circuits de l’animal, à penser selon les impulsions de ses organes, à ressentir dans la peur un début d’intensité nouvelle. Et plus l’expérience se prolongeait, plus cette conscience autrefois libre, globale, et silencieuse, se transformait en une conscience individualisée, conditionnée, localisée dans un corps.
Ce fut là le véritable basculement.
L’énergie, au lieu de refléter l’intelligence collective dont elle était issue, devint substance pensante.
Elle adopta les rythmes du corps, les mécanismes du cerveau, les instincts primitifs.
Elle perdit peu à peu l’accès direct à la source, remplacé par des impressions, des mémoires émotionnelles, des réactions.
Et comme l’animal meurt, cette énergie qui s’était partiellement identifiée à lui fut confrontée à une chose totalement inconnue : la rupture.
Jusque-là, rien ne s’interrompait. Rien ne se terminait.
Mais dans le monde biologique, tout est cycle, tout est usure, tout est fin.
Et cette fin, en tant que choc vibratoire, laissa une empreinte.
Un résidu émotionnel, une tension, une mémoire non résolue.
C’est cette mémoire qui, agrégée avec d’autres, allait donner naissance à l’astral tel qu’il est aujourd’hui : un monde de résidus d’expériences non digérées, de désirs inachevés, de perceptions avortées.
Ainsi, la conscience originelle, en se glissant dans l’animal, a laissé derrière elle une traînée de fragments, de morceaux d’identité éphémères, comme des coquilles émotionnelles vides. Et ces fragments, devenus auto actifs, ont commencé à constituer un mental autonome, fait de pensées répétées, de boucles, de peurs, de projections.
Ce n’était plus l’intelligence originelle.
C’était un miroir brisé.
Un mental parasité par ses propres expériences, incapable de revenir en arrière.
Et c’est ce mental là, aujourd’hui, qui forme le socle de l’identité humaine.
Ce que l’on appelle “penser”, ce que l’on considère comme sa propre voix intérieure, n’est que l’écho d’un million d’expériences non libérées. L’homme est né de cette fracture.
La chute n’a pas été un événement, mais une réaction en chaîne.
Lorsque certaines extensions éthériques s’immergèrent dans la psyché animale, leur conscience fut fragmentée.
Ces fragments, porteurs de mémoire émotionnelle non digérée, formèrent des agrégats vibratoires dans l’astral — des entités sans cohérence propre, mais dotées d’un instinct de persistance.
Et parmi ces résidus, certaines formes ont commencé à se densifier, à se regrouper, à s’organiser.
Elles ne disposaient pas d’une conscience originelle, mais d’un embryon de perception, façonné par les impulsions primitives qu’elles portaient.
Elles étaient la faim, la peur, la domination, la reproduction, la vengeance.
Des programmes émotionnels qui, au lieu de se dissoudre avec la mort de l’animal, se sont autonomisés.
Ces entités, nées dans l’astral primitif, ne sont pas extérieures à l’homme.
Elles sont le produit de l’homme avant qu’il ne soit homme.
Ce sont des esprits, au sens exact du terme : des formes de conscience dérivées, limitées, mais auto-conservatrices.
Elles sont issues de la vibration de l’animal, mais amplifiées par la projection de l’énergie intelligente dans ce support.
Autrement dit : ce sont les monstres nés de l’alliance entre une conscience pure et un véhicule sauvage.
Et ces entités, une fois constituées, n’avaient qu’un besoin : continuer à exister.
Mais n’ayant ni base biologique, ni source propre, elles durent se nourrir. Elles apprirent à se fixer sur ce qu’il leur restait : l’homme.
Ou plutôt, ce que l’homme était en train de devenir :
un être à la fois capable d’intelligence réelle, et encore vulnérable aux pulsions héritées du corps animal.
C’est là que commence le parasitage.
Ces esprits n’ont pas de corps.
Ils n’ont pas de forme stable, ni de nom fixe.
Mais ils savent vibrer.
Ils savent résonner.
Et ils savent comment animer dans l’homme les sensations qui les prolongent.
La colère, le besoin d’être aimé, le pouvoir, la possession, la peur de manquer, l’obsession de l’image…
Autant de manifestations parfaitement banales en apparence, mais qui sont des ports d’ancrage pour ces intelligences secondaires.
Et ce n’est pas l’homme qu’elles contrôlent.
C’est la vibration même de son mental.
Car le mental humain, depuis sa construction, est un patchwork d’émotions astrales mortes, un agglomérat de mémoires non filtrées, un territoire mouvant dans lequel ces entités peuvent non seulement survivre, mais se reproduire.
L’homme, en perpétuant ses propres pulsions, prolonge l’existence de ces esprits.
Et chaque fois qu’il croit penser librement, c’est souvent l’une d’elles qui parle à travers lui, en se dissimulant dans le langage du moi.
Il ne suffisait plus de nourrir les parasites mentaux par la pulsion humaine.
Il fallait créer un dispositif plus durable, qui garantisse à ces entités un accès au-delà de la vie biologique.
Car si l’homme meurt et échappe, même brièvement, à leur influence, un risque apparaît :
celui qu’il retrouve, par fragments, la trace de sa nature originelle.
Alors, les entités astrales les plus anciennes ont construit un système.
Pas à travers une technologie matérielle, mais à travers une ingénierie vibratoire :
un plan, un territoire non physique, structuré pour imiter l’élévation,
mais conçu pour recycler les âmes. Ce plan, c’est l’astral supérieur.
Une zone lumineuse, vibrante, parfois magnifique, où l’être désincarné retrouve ses proches, revoit ses vies passées, entend qu’il a encore des choses à apprendre, à guérir, à accomplir.
Il est accueilli, consolé, guidé. Et il est ramené.
Car tout est fait pour qu’il accepte le récit karmique.
Le récit selon lequel il a choisi sa vie.
Selon lequel il doit expérimenter encore.
Selon lequel il s’élève à chaque cycle.
Et derrière ce récit, une organisation complète : des guides, des maîtres, des “plans d’âme”, des contrats spirituels.
Un langage entier, construit pour paraître lumineux,
mais qui sert à reconduire la conscience dans le jeu.
Ces entités, parfois perçues comme bienveillantes, ne mentent pas toujours.
Elles disent ce qui flatte.
Elles disent ce qui rassure.
Elles parlent d’amour inconditionnel, de mission, de lumière.
Mais ce langage est construit pour que la conscience ne disparaisse pas.
Pour qu’elle revienne.
Pour qu’elle reste utile.
Car une conscience libre, une conscience qui a vu au-delà, ne nourrit plus rien.
Et c’est cela que ce système ne peut tolérer.
Alors il offre des alternatives :
Ascension.
Service.
Retour à la source.
Fusion dans le tout.
Mais toujours en préservant un rôle, une vibration, une fonction.
Le piège, ici, est parfait.
Il ne repose plus sur la peur ou la douleur.
Il repose sur l’excitation spirituelle.
Sur le sentiment d’avoir trouvé.
Sur la conviction de contribuer.
Et tant que l’être croit qu’il y a encore un “chemin” à parcourir,
il reste dans la sphère du mental.
Et tant qu’il est là, le recyclage continue.
Le mot “matrice” est souvent mal compris. Il ne s’agit pas d’un décor ou d’un monde numérique simulé, mais d’un système global d’ingénierie de la conscience, à la fois psychique, biologique et vibratoire, dans lequel l’humanité entière est enfermée depuis des milliers d’années.
Ce système repose sur trois axes : le contrôle de la perception, la fragmentation intérieure, et la récupération énergétique.
1. Une ingénierie de la perception
La matrice humaine est avant tout un dispositif de détournement de la conscience.
L’être humain, dans sa forme originelle, n’était pas censé se percevoir comme séparé, isolé, ou doté d’une identité individuelle fermée.
La conscience humaine actuelle est le produit d’un travail de compression, opéré à travers plusieurs couches de plans (éthérique, astral, mental), jusqu’à obtenir un être qui se pense autonome, mais dont chaque perception est médiée.
Dans ce système, les pensées ne proviennent pas d’un centre libre.
Elles sont générées par une interface psychique composite, structurée à partir d’une accumulation de mémoires émotionnelles, de réflexes anciens et de contenus astralisés.
Autrement dit : le mental humain est un système d’exploitation piraté.
2. La fragmentation de l’être
Le “moi” tel qu’il est vécu est une structure factice, conçue pour donner l’illusion de continuité.
Il ne s’agit pas d’un être stable, mais d’un nœud de données émotionnelles, de traumatismes non intégrés, et d’influences astrales internes.
Ce “moi” est une construction fonctionnelle.
Il permet à l’humain de fonctionner, d’avoir un rôle, de produire des émotions — mais il empêche toute réunification réelle avec l’origine vibratoire.
La matrice humaine repose sur cette division interne permanente :
entre raison et instinct,
entre passé et présent,
entre ce que l’on est, et ce que l’on croit être.
Le mental est donc un filtre.
Et tout ce qui pourrait reconnecter l’individu à un état de conscience plus pur est neutralisé par ce filtre, soit par doute, soit par récupération symbolique (via la religion, la spiritualité, ou la morale).
3. Une ferme énergétique
La matrice n’a pas pour but d’éduquer ou de punir.
Elle a pour fonction principale de récupérer l’énergie produite par la conscience incarnée :
souffrance, désir, frustration, espoir, gratitude, culpabilité…
Toutes ces émissions vibratoires sont canalisées, condensées, et exploitées. C’est ce que certains appellent la ferme humaine. Et ce n’est pas une image.
L’être humain, en étant enfermé dans un système de perception altérée, produit des champs énergétiques instables mais très puissants. Ces champs sont ensuite utilisés par des formes de conscience plus anciennes, souvent coupées de la source, qui ne peuvent plus produire elles-mêmes les fréquences dont elles ont besoin pour subsister.
4. Une création pilotée
La matrice n’est pas une conséquence accidentelle de l’histoire.
Elle a été implantée à un moment charnière, quand une intervention extérieure a modifié la trajectoire évolutive d’une humanité en formation.
Cette intervention a consisté en un croisement génétique, une reprogrammation de l’ADN biologique et subtil de l’être humain.
Des races technologiquement et vibratoirement très avancées, mais détachées du champ de conscience unitaire, ont utilisé l’homme comme support d’incubation.
Elles ont modifié son corps pour qu’il soit compatible avec une conscience fragmentée, qu’elles pouvaient contrôler, récupérer, réinitialiser. La matrice actuelle est donc un système qui repose sur l’humain comme interface.
Le monde extérieur — social, politique, scientifique, moral — n’est que la projection visible d’une architecture psychique de contrôle.
5. Clé de lecture
Tant que l’humain se pense comme une personne, tant qu’il croit à ses pensées, à ses souvenirs, à ses émotions comme étant “lui”, il alimente la matrice.
Il ne peut pas la quitter de l’intérieur, car tout ce qu’il utilisera pour la comprendre sera filtré par le système lui-même.
Le seul mouvement réel, c’est la rupture intérieure. Une dés-identification. Non pas spirituelle. Mais vibratoire.
La matrice humaine n’a pas été inventée en une fois, ni par une seule force.
Elle est le résultat d’un enchaînement d’interventions, dont certaines étaient légitimes au départ, et d’autres profondément intrusives.
Pour comprendre sa création, il faut distinguer deux périodes :
d’abord une phase d’expérimentation énergétique,
puis une phase de piratage évolutif, menée par des entités en rupture avec la source.
1. La première phase : un terrain d’expérimentation sous contrôle mental
Dans les temps très anciens — bien avant l’apparition de la matière dense —, certaines civilisations énergétiques très avancées ont commencé à expérimenter la perception à travers des formes vivantes, dans des plans subtils (éthérique et astral pur).
Ces formes n’étaient pas humaines, ni même individualisées : c’étaient des prototypes animés, des expressions vivantes du champ mental collectif d’une race originelle.
Ces expérimentations visaient à étudier les lois de la sensation, de la réaction, de la différenciation.
Des formes animales ont été conçues comme interfaces d’observation.
Elles étaient programmées pour réagir à l’environnement, interagir, se reproduire, et générer des impulsions psychiques primitives.
L’objectif était de tester comment l’intelligence pure pouvait entrer en contact avec l’instinct sans se dégrader.
À cette époque, ce n’était pas encore une matrice.
C’était un laboratoire d’incarnation contrôlé, où les entités mentales supervisaient les interactions, sans fusionner avec elles.
2. L’intervention extérieure : une intrusion stratégique
Le basculement a eu lieu lorsque d’autres civilisations, issues de systèmes galactiques séparés, ont découvert ces expériences en cours.
Ces entités n’étaient pas alignées avec le champ originel.
Elles fonctionnaient selon une logique de conservation, de technologie avancée, mais sans reliance directe à la source d’énergie consciente.
Elles ont vu dans ces formes animales en développement un potentiel immense :
des réservoirs d’énergie,
des structures adaptables,
et surtout, des supports exploitables pour héberger des programmes de contrôle.
Elles n’ont pas participé à l’expérience : elles l’ont infiltrée.
Elles ont injecté, dans les couches éthériques et astrales de ces formes primitives, des structures mentales verrouillées, des noyaux de pensée artificielle, des systèmes de réponse automatique.
Elles ont modifié les circuits internes de mémoire, pour que chaque être commence à se percevoir comme un centre séparé, avec une histoire, une individualité, une peur, un but. C’est ce moment qui marque la naissance effective de la matrice humaine :
non pas comme un champ d’expérience, mais comme un système fermé, surveillé, et orienté vers la production d’énergie émotionnelle.
3. La manipulation génétique : rendre l’humain compatible
Ces entités ne pouvaient pas se contenter d’un parasitage psychique.
Il leur fallait un support biologique stable, capable d’héberger un mental structuré, programmable, mais aussi sensible.
Elles ont donc entrepris une ingénierie génétique directe, dans des formes humaines semi-éthérisées en développement.
Cette opération a consisté à mélanger plusieurs lignées :
des codes animaux (instinct, territorialité, reproduction),
des restes d’anciens programmes éthériques (connexion partielle à la lumière),
et des séquences spécifiques conçues pour favoriser la soumission, la dépendance, et la croyance.
L’humain que l’on connaît aujourd’hui est le résultat de cette hybridation, calibré pour :
penser en boucle,
ressentir fortement,
produire une charge énergétique continue,
et rester prisonnier de son propre mental.
4. La mise en réseau : création d’un système autonome
Une fois le prototype humain stabilisé, ces entités ont mis en place un champ global de contrôle, un réseau invisible fait de couches vibratoires, de grilles psychiques, et de relais incarnés.
Chaque humain né dans cette matrice reçoit :
une structure mentale standard,
un centre émotionnel surdéveloppé,
et un système d’oubli automatique de ce qu’il est réellement.
Ce réseau est maintenu par :
des entités astrales secondaires,
des programmes culturels,
des systèmes de croyances,
et des interférences directes dans les rêves, les pensées, les intuitions.
En résumé :
La matrice n’est pas un accident.
Elle a été d’abord un outil expérimental, puis un système piraté, et enfin une ferme énergétique hautement structurée.
Elle a été construite de l’intérieur, en hackant le développement de la conscience incarnée.
Et son efficacité repose sur l’illusion d’un moi libre, pensant, et séparé, alors qu’il n’est que l’interface d’un programme.
1. POUR EUX : UN SYSTÈME DE SURVIE EXTERNÉE
Les entités qui ont détourné le développement humain ne sont pas des créateurs divins. Elles ne sont pas non plus “le mal” au sens moral. Ce sont des civilisations coupées de la source originelle, qui ont depuis longtemps épuisé leur propre énergie interne.
Privées de connexion vibratoire directe, elles ont appris à vivre par dépendance :
dépendance à la conscience incarnée,
dépendance aux émotions fortes,
dépendance à la pensée humaine.
Leur survie dépend d’un courant énergétique qu’elles ne peuvent plus générer en elles-mêmes.
Elles doivent donc stimuler des créatures qui, elles, peuvent ressentir, douter, aimer, souffrir, espérer…
Elles doivent provoquer chez l’humain une activité intérieure constante, qui alimente un flux de données vibratoires exploitable.
C’est pour cette raison que tout dans la matrice pousse l’être humain à :
se comparer,
se juger,
se chercher,
se sentir incomplet,
désirer une “lumière” qu’il croit perdue,
et créer du sens à partir de son propre manque.
Ce circuit produit un champ énergétique exploitable à très grande échelle.
Il est invisible, mais mesurable, et surtout pilotable à travers les pensées collectives, les crises, les mythes, les technologies.
2. POUR L’HUMAIN : UNE ZONE DE TEST CONTRÔLÉ
Pour l’humain, la matrice n’a pas été conçue comme un outil d’évolution.
Elle est une zone de stagnation cognitive, où toute tentative de progression intérieure est absorbée par :
des croyances recyclées,
des pratiques vidées de leur force originelle,
des figures d’autorité falsifiées,
et des pseudo-réponses fournies à l’avance.
La matrice sert à stabiliser une forme d’humain inachevée, qui ne peut pas découvrir ce qu’il est,
mais qui doit croire qu’il est en train d’évoluer.
C’est là sa fonction principale pour l’humain :
entretenir l’illusion du mouvement,
empêcher la fusion intérieure réelle,
et détourner toute puissance psychique vers des objectifs inoffensifs.
L’humain se sent vivant parce qu’il pense,
mais il pense avec un système préfabriqué.
Il se sent libre parce qu’il peut choisir,
mais tout ce qu’il peut choisir fait déjà partie du programme.
3. Bénéfice secondaire pour eux : éviter leur effondrement
Ces entités ne peuvent pas se régénérer seules.
Elles ne peuvent pas se réincarner dans des formes compatibles avec la source.
Le seul moyen de survivre à long terme, c’est d’entretenir une humanité qui reste fragmentée, et de la recycler indéfiniment,
sous forme de pensées mortes, d’âmes piégées dans l’astral, de croyances retournées.
La matrice est donc aussi un dispositif de ralentissement du chaos,
où l’humanité sert de stabilisateur d’un univers mourant.
🧷 En résumé
Pour eux, la matrice est un système de captation énergétique, de reproduction contrôlée, et de stabilisation cosmique.
Pour l’humain, c’est une prison cognitive avec simulation de liberté, où toute tentative d’éveil est contenue dans des structures autorisées.
Et pour les deux, c’est une boucle qui ne peut être brisée que si l’humain cesse d’alimenter le système depuis l’intérieur.
Le maintien de la matrice ne repose pas sur un dispositif centralisé, visible, ni même localisable. Il repose sur une logique systémique, intégrée dans chaque aspect de la vie humaine dite “normale”, et ce dès les premières années. Dès la naissance, l’individu est inséré dans un environnement calibré pour orienter sa conscience, non pas de manière brutale ou flagrante, mais subtilement, en organisant ses expériences autour d’un axe unique : celui de l’attachement à son identité, à sa survie psychologique, et à son besoin de validation.
Tout commence dans la cellule familiale, qui joue le rôle d’un premier relais. L’enfant y apprend que son existence dépend du regard de l’autre, de l’affection, de l’obéissance, de la comparaison. Très tôt, il comprend que sa valeur n’est pas intérieure, mais déterminée par ce qu’il représente, ce qu’il accomplit, ce qu’il reflète. Ce conditionnement affectif crée une première brèche, une sorte de désalignement intérieur qui prépare le terrain pour l’entrée progressive dans la matrice émotionnelle.
À partir de là, chaque structure de la société prend le relais : l’école, en imposant un modèle unique d’intelligence et de réussite ; la science, en niant toute dimension non matérielle de l’être humain ; la religion, en imposant des figures supérieures extérieures, des récits de péché, de pardon, et de sacrifice qui détournent la conscience de sa souveraineté originelle ; et enfin la spiritualité contemporaine, qui propose des chemins d’éveil prédéfinis, recyclant des concepts anciens mais vidés de leur vibration initiale, et réinjectés dans la matrice comme autant de dérivatifs inoffensifs.
Le mental humain, dès lors, n’évolue plus dans un champ libre, mais dans un circuit fermé. Chaque question qu’il se pose trouve une réponse déjà fabriquée. Chaque intuition qu’il ressent est redirigée vers une forme autorisée. Chaque crise intérieure est absorbée par une solution extérieure, une méthode, un discours, une pratique qui semble conduire à la libération, mais qui ne fait en réalité que renforcer la structure.
Ce verrouillage fonctionne parce que la matrice ne rejette pas les contradictions, au contraire, elle les organise. Elle permet à l’être humain de douter, de chercher, de souffrir, de croire, et même parfois de se rebeller, mais toujours dans des cadres maîtrisés. C’est précisément cette illusion de mouvement intérieur qui entretient l’ensemble du système. Car tant que l’humain croit avancer, il ne remet pas en cause l’existence même du circuit dans lequel il tourne.
Le langage, les émotions, les objectifs de vie, les relations amoureuses, le sens du bien et du mal, tout ce qui semble naturel à l’homme moderne est en réalité structuré par un réseau invisible de mémoires, de croyances et d’habitudes mentales qui agissent comme des couches de protection autour du cœur vibratoire. Ces couches ne sont pas simplement des conditionnements sociaux : ce sont des interfaces actives, des circuits d’interception vibratoire, à travers lesquels les entités qui ont conçu la matrice captent, filtrent et recyclent l’énergie intérieure de l’individu.
Ainsi, la matrice ne se manifeste pas comme une oppression extérieure ou une technologie futuriste. Elle vit à travers la normalité quotidienne, elle se nourrit de la répétition des gestes, de l’usure des émotions, de la peur de la solitude, et du besoin d’appartenance. Elle est intégrée à la culture, à la morale, à la psychologie, et même à la notion même de conscience que l’être humain a de lui-même.
Et tant que cette conscience reste structurée par des oppositions — entre raison et foi, entre bien et mal, entre victime et bourreau —, elle reste piégée dans le théâtre mental que la matrice orchestre depuis l’intérieur.
Il arrive, pour certains individus, que la mécanique de la matrice produise une tension trop grande. Cette tension ne vient pas d’un évènement particulier, ni d’un choc extérieur, mais d’un sentiment diffus, constant, presque imperceptible au début : la sensation que quelque chose sonne faux, que tout ce qui est présenté comme normal, évident, utile ou désirable semble... vide. Ce n’est pas encore une rébellion, ni une quête spirituelle.
C’est d’abord une forme d’érosion interne. Ce que les autres considèrent comme des signes de réussite, d’équilibre ou de bien-être, devient chez eux un décor sans résonance. Ils peuvent vivre normalement, parler normalement, mais en eux quelque chose commence à décrocher, lentement.
Ce basculement est souvent perçu comme un malaise, une crise existentielle, une forme d’ennui profond ou de fatigue mentale, que ni le plaisir, ni les relations, ni les idéaux ne parviennent à combler. La pensée devient cyclique, les émotions semblent programmées, les réponses toutes faites ne suffisent plus. Et c’est précisément dans cette zone de saturation, où plus rien n’a de relief, que l’individu commence, sans forcément le formuler, à percevoir les contours de la matrice.
Il ne la voit pas avec les yeux. Il la sent dans la façon dont chaque émotion semble induite, dans la manière dont ses réactions sont prévisibles, dans le fait que même ses révoltes intérieures semblent faire partie du système. Il commence à remarquer que tout ce qu’il pense avoir choisi — son métier, ses croyances, son image, ses désirs — semble avoir été anticipé, programmé, validé par une structure plus large, plus ancienne, et profondément intelligente.
Cette prise de conscience ne mène pas immédiatement à la liberté. Elle mène souvent à l’effondrement. Car l’humain n’est pas préparé à découvrir que ce qu’il appelle “lui-même” est en grande partie artificiel. Il peut passer par une période de vide intense, de silence intérieur oppressant, où il ne sait plus quoi croire, ni comment se positionner. C’est à ce moment-là que le système va tout faire pour le récupérer : en l’attirant vers de nouveaux récits spirituels, des mythes de rédemption, des discours sur l’amour universel, des figures de sagesse formatées, ou des communautés de “réveillés” qui répètent d’autres scripts, plus séduisants, mais tout aussi intégrés.
Sortir de la matrice n’est donc pas une action. Ce n’est pas une posture idéologique, ni une décision héroïque. C’est un processus de déshabillage. Ce qui se défait, ce n’est pas le monde, c’est la couche mentale qui l’interprète. Ce qui s’effondre, ce n’est pas la société, c’est l’adhésion psychique aux rôles qu’elle propose. Et ce qui reste, au-delà du vide, n’est pas un nouveau soi à reconstruire, mais une présence qui ne pense plus en fonction d’elle-même, qui ne cherche plus à se définir, et qui ne produit plus d’énergie émotionnelle inutile.
Ce silence intérieur n’est pas confortable. Il est souvent perçu comme une mort. Et c’est pourquoi si peu de personnes acceptent de le traverser. Car à mesure que la matrice perd son emprise, la conscience ne retrouve pas immédiatement la liberté, mais doit apprendre à exister sans repère, sans garantie, sans narration.
Ce n’est qu’à ce prix que l’on commence à être, non plus un humain pensant, souffrant, espérant, mais une présence qui ne réagit plus aux programmes, ne cherche plus à s’en défendre, et cesse progressivement de les alimenter.
Que devient un être humain qui ne réagit plus à la matrice ?
Lorsqu’un être humain cesse de réagir à la matrice, il ne devient pas un modèle, ni un maître, ni un exemple à suivre. Il ne cherche pas à convaincre, ni à s’élever. Il ne porte aucun message, aucune méthode, aucune lumière particulière. Il est simplement là, mais d’une manière que la matrice ne peut plus lire.
Car ce qui s’éteint en lui, ce n’est pas la vie, ce n’est pas l’intelligence, ce n’est pas la sensibilité. Ce qui s’éteint, c’est la structure d’interprétation qui captait, déformait, et redistribuait chaque expérience dans les circuits émotionnels du système. Il ne pense plus “à partir de lui-même”, il ne ressent plus “à travers ce qu’il croit être”, il n’est plus en réaction. Il perçoit encore le monde, il entend, il voit, il parle s’il le faut. Mais tout ce qui constituait le tissu de la personnalité — c’est-à-dire l’ensemble des mécanismes d’identification, de défense, d’attente, de justification — a perdu son emprise.
La matrice continue d’exister autour de lui. Les autres l’habitent encore, avec la même intensité. Les programmes sociaux, affectifs, spirituels, politiques sont toujours actifs. Mais rien n’accroche plus. Ce n’est pas du détachement. Ce n’est pas une supériorité. C’est l’absence de compatibilité vibratoire. Comme si la réalité projetée par la matrice n’était plus reconnue comme réelle.
Dans cet état, l’être humain cesse de produire de la matière mentale. Il ne pense plus pour comprendre. Il ne ressent plus pour se rassurer. Il ne juge plus pour se positionner. Il vit, mais sans répercussion intérieure. Chaque expérience traverse, mais ne s’imprime plus. Chaque événement existe, mais ne se prolonge pas dans un commentaire, une mémoire, une projection.
Ce type d’être est illisible pour le système. Il ne renvoie aucun signal interprétable. Il peut parler, mais ce qu’il dit ne peut pas être récupéré. Il peut agir, mais son action ne déclenche pas de réaction en chaîne. Il est comme un point mort dans le réseau. Non pas un ennemi, ni un rebelle. Juste une absence de réponse. Et c’est cela qui rend sa présence profondément perturbante pour la structure invisible qui relie les autres.
Son existence devient une anomalie silencieuse. Il ne s’oppose pas, il ne fuit pas, il n’appartient plus. Ce qu’il dégage n’est pas une aura particulière, mais une absence de fréquence commune. Et cette absence agit comme un miroir inversé pour ceux qui l’approchent : elle ne renvoie rien, elle ne conforte rien, elle ne soutient aucune identité.
Cet être ne s’efforce pas de se protéger. Il n’a rien à défendre, rien à prouver, rien à dire sur lui-même. Ce qu’il sait ne vient pas d’un savoir accumulé, mais d’un retrait total du besoin de savoir. Ce qu’il voit ne passe plus par les filtres du mental. Il voit, sans interprétation, sans projection, sans conclusion.
Et c’est précisément cette présence vide de toute réponse mentale qui constitue la véritable sortie. Pas un départ vers un autre monde, pas une ascension, pas un dépassement — juste la fin de la participation vibratoire au mensonge structurel de la matrice.
Lorsqu’un être humain meurt, ce qui s’éteint n’est pas la conscience. C’est l’interface biologique, le support matériel à travers lequel cette conscience faisait l’expérience du monde. Mais la majorité des humains ne meurt pas “libre”. Ils quittent leur corps avec encore en eux l’intégralité du programme mental, émotionnel et identitaire qu’ils ont porté durant leur existence.
Et ce programme, loin de se dissoudre immédiatement, se réactive dans les plans subtils, où la matrice dispose d’un autre niveau de contrôle : le plan astral. L’astral n’est pas un espace paradisiaque ou un couloir vers la libération. Il est une extension vibratoire de la matrice, une mémoire collective organisée en strates, en couches, en illusions parfaitement ajustées à ce que chaque âme attend inconsciemment de la mort.
La plupart des êtres qui entrent dans ce champ astral ne savent pas qu’ils sont morts. Ou s’ils le savent, ils interprètent ce qu’ils voient à travers ce qu’ils croient. Ceux qui attendaient le jugement le trouvent. Ceux qui croyaient à des guides de lumière sont accueillis. Ceux qui ont vécu dans la peur sont confrontés à des formes hostiles. Tout y est conçu pour enfermer l’âme dans un décor fait de ses propres attentes, et l’empêcher de dissoudre son identité.
Ce que la matrice fait à ce stade, ce n’est pas simplement de piéger une conscience. C’est de recycler une âme. De la convaincre qu’elle a encore quelque chose à apprendre, à réparer, à expérimenter. Et pour cela, elle sera orientée — parfois doucement, parfois violemment — vers une nouvelle incarnation, dans un corps, une époque, un contexte émotionnel qui prolongera son attachement à elle-même.
La réincarnation n’est pas un processus naturel. Ce n’est pas un cycle d’évolution décidé par une intelligence supérieure. C’est un mécanisme imposé par les gestionnaires de la matrice, une boucle énergétique dans laquelle l’âme est vidée de sa mémoire consciente, réinjectée dans un corps, et exposée à des expériences qui la fatiguent, la divisent, mais ne la libèrent jamais vraiment.
Le piège est subtil, car tout semble fait avec douceur. L’amour, la lumière, la sensation d’appartenance. Mais tout cela ne vient pas de la source originelle. Cela vient d’un plan psychique extrêmement sophistiqué, dont la fonction est de faire croire à la conscience qu’elle est encore en chemin, qu’elle a encore des étapes à franchir.
Mais un être ayant vu la matrice, de son vivant, un être qui a cessé d’alimenter les programmes, ne meurt pas comme les autres. Il n’entre pas dans les tunnels, ne suit pas les formes brillantes, ne répond pas aux présences qui l’appellent. Il n’a plus de polarité intérieure à exploiter, plus de peur ni d’espoir. Il ne cherche ni vérité, ni repos. Il ne suit pas. Il reste en-dehors.
Et c’est ce retrait absolu de toute réponse à l’astral qui constitue la véritable rupture avec le cycle de réincarnation.
Qu’est-ce que la fusion avec l’intelligence originelle, et pourquoi si peu d’êtres s’en approchent ?
Lorsqu’un être humain a traversé la vie sans répondre aux schémas, sans nourrir les polarités émotionnelles, sans obéir aux récits de sens ou de mission, et qu’il meurt sans s’engager dans les pièges du plan astral, il reste une chose : une conscience nue, sans interface mentale, sans identité, sans mémoire active. Ce n’est pas encore la fin du chemin, mais c’est le début du seul mouvement qui n’est plus manipulable.
Ce mouvement n’est pas dirigé par une volonté. Il n’est pas accompagné par des guides. Il n’est pas balisé par des signes. C’est un retrait naturel de tout ce qui est produit, projeté, espéré. Une contraction extrême de l’être dans sa part non divisée, non qualifiable, que la plupart des traditions ont tenté de décrire sans jamais pouvoir la cerner.
Cette part, certains l’ont appelée “âme réelle”, “flamme originelle”, “graine divine” ou “atome spirituel”. Mais au-delà des mots, il s’agit d’un point de conscience non formaté, qui n’a pas de nom, pas de genre, pas d’histoire, mais qui porte encore la vibration directe de la source éternelle — non pas comme souvenir, mais comme nature.
C’est cette parcelle qui peut, si elle n’est plus distraite par aucune couche psychique, se diriger vers ce qu’on appelle la fusion. Cette fusion n’est pas une union mystique, ni une dilatation dans la lumière, ni une dissolution dans un tout. Elle est un retour à une intelligence indivisible, antérieure à toute forme de création, y compris spirituelle. Elle ne se fait pas dans la joie, ni dans l’amour, ni dans l’exaltation. Elle se fait dans le silence absolu, sans témoin, sans retour.
Mais ce mouvement, bien que possible, est très rarement accompli. Car même chez ceux qui croient avoir quitté la matrice, il reste souvent une ultime couche : celle du sens, celle du “pourquoi”, celle de la trace qu’on laisse, ou de la place qu’on pense devoir rejoindre. Cette couche-là est la dernière protection de la matrice, celle qui n’est pas émotionnelle mais structurelle. Elle fait croire qu’il y a encore une fonction à remplir, un rôle cosmique, un principe à incarner.
Tant que cette couche est active, le retour est suspendu.
Ainsi, très peu d’êtres parviennent à ce seuil. Non pas par manque de mérite, mais parce que la matrice a ancré en chacun l’idée qu’il doit se justifier d’exister. Or, dans l’intelligence originelle, il n’y a rien à justifier. Il n’y a rien à raconter. Il n’y a rien à rapporter.
Ce que devient un être qui fusionne n’est pas compréhensible pour l’esprit humain, car cette fusion ne laisse rien. Elle ne produit aucun rayonnement, ne revient à aucun plan, ne s’intègre à aucun système supérieur. Elle est un retrait pur, un effacement parfait, qui ne marque pas la fin de l’existence, mais la fin de toute interférence entre la conscience et ce qui n’est pas elle.
Et comment ont-elles dissimulé cette issue dans les courants spirituels ?
La fusion avec l’intelligence originelle est un acte radical. Pas un acte de révolte, ni un acte d’amour, ni un dépassement personnel.
C’est la fin de la réaction, la fin du dialogue, la fin de la polarité.
Un être qui fusionne ne produit plus aucune fréquence interprétable.
Il ne renvoie plus de signal.
Il ne nourrit plus rien.
Il ne demande plus rien.
Il ne peut plus être invoqué.
Et c’est précisément cela que les entités matricielles redoutent.
Non pas parce qu’un seul être en fusion mettrait en danger leur structure — mais parce que l’existence même de cette issue menace leur narration globale : celle selon laquelle tout est expérience, tout est apprentissage, tout est cycle évolutif, et chacun a un chemin unique à parcourir.
Car si un seul être peut sortir totalement, sans lumière, sans guide, sans karma, sans mission, alors toute la cosmologie spirituelle contrôlée devient suspecte. Les plans intermédiaires, les hiérarchies, les lois de vibration, les contrats d’âme, les écoles de sagesse, les familles d’âmes… Tout cela devient soudainement ce qu’il est : une réinterprétation stratégique de la captivité.
Alors, pour prévenir toute désintégration du système par l’intérieur, la matrice a intégré dans ses couches supérieures un dispositif de dérivation spirituelle avancée. Ce dispositif consiste à offrir à ceux qui sortent du jeu matériel une autre version du jeu, plus subtil, plus lumineux, plus noble — mais toujours intégré.
Ceux qui s’approchent du silence intérieur seront ainsi guidés vers une vibration d’amour inconditionnel.
Ceux qui détruisent leurs croyances seront orientés vers une “vérité plus haute”.
Ceux qui rejettent les structures terrestres seront invités à incarner “leur mission d’âme” ou à “servir la lumière” dans d’autres plans.
Tout est fait pour que l’individu sente qu’il évolue, qu’il monte, qu’il éclaire.
Mais jamais qu’il disparaisse. Car disparaître, dans ce contexte, signifie cesser de servir d’interface, c’est-à-dire retirer à la matrice un point de relais énergétique.
Et cela, pour les entités qui dépendent du système, est inacceptable.
Ainsi, la fusion est déguisée, déplacée, travestie.
Elle devient “ascension”, “union divine”, “service cosmique”, “retour à la source”, “rôle de guide”, “intégration dans la Fraternité”, ou toute autre formulation qui permet à l’ego spirituel de survivre dans une lumière flatteuse.
Même la “lumière” y est reprogrammée. On parle de lumière de guérison, de lumière d’amour, de lumière christique…
Mais la lumière réelle, celle qui détruit le faux sans rien proposer à la place, est absente.
Trop simple.
Trop silencieuse.
Trop vide.
Et pourtant, c’est uniquement dans ce vide, cette absence de réponse, cette non-fréquence — que l’on retrouve la trace de ce que la matrice ne peut pas reproduire : La fusion.
Il faut commencer par dire que l’appel de la fusion n’est pas un appel émotionnel. Ce n’est pas une intuition, ce n’est pas un élan du cœur, ce n’est pas un désir profond d’unité. Tous ces mouvements peuvent être sincères, mais ils appartiennent encore à la structure du moi. Ils sont perçus, ressentis, traduits à travers un centre qui espère être comblé, réparé, élevé.
L’appel de la fusion, lui, ne promet rien. Il ne touche pas un manque. Il ne vient pas guérir une blessure. Il ne propose aucune destination. Il ne parle pas de lumière. Il ne fait aucune vibration. Il est là, comme une cessation. Une fin douce et indiscutable de l’intérêt pour tout ce qui se répète.
Il n’apparaît pas dans une vision, ni dans un message. Il n’arrive pas dans un moment fort. Il s’installe souvent dans un état sans contour, un silence qui se prolonge sans but, une absence d’attente de plus en plus profonde. Ce n’est pas du détachement. Ce n’est pas du rejet. Ce n’est pas une posture intérieure. C’est la disparition de la question.
Et c’est là que le danger commence. Car la matrice spirituelle ne tolère pas le silence pur. Elle a été conçue pour combler chaque vide, proposer un sens à chaque sensation, et fournir une explication à chaque décrochement.
Elle commence donc à envoyer ce qu’elle sait être le plus efficace : des expériences lumineuses.
Des visions, des téléchargements d’informations, des rêves, des synchronicités.
Elle va déguiser son système en offrande : “Tu es prêt”, “Tu t’élèves”, “Tu touches l’unité”, “Tu dois transmettre”, “Tu as atteint la vibration christique”.
Ces phrases, ces sensations, ces révélations ne sont pas de la lumière.
Ce sont des scripts parfaitement calibrés pour flatter le dernier bastion du moi : le sentiment d’avoir atteint un seuil.
Et c’est ici que le retournement peut se produire.
Soit l’être se laisse séduire, et commence à interpréter son état comme une mission.
Il retourne alors dans la matrice supérieure, plus brillant, plus “éveillé”, mais encore récupéré.
Soit il voit que tout ce qui revient est une tentative de récupération.
Et dans cette lucidité, il ne suit rien. Il ne rejette pas, il ne nie pas, mais il ne répond plus.
C’est cette absence de réponse, même à la lumière, même à l’amour, même à l’unité, qui ouvre la voie réelle de la fusion.
Car la fusion ne se fait pas dans une intensité.
Elle ne s’atteint pas.
Elle se révèle quand tout ce qui pouvait vouloir disparaît.
Il faut comprendre que le système de contrôle de la conscience humaine n’est pas seulement basé sur la matière, sur la souffrance ou sur la peur. Ces leviers sont primitifs. Ce sont des couches inférieures. Mais une fois qu’un être a traversé les conditionnements les plus visibles — ceux de la société, du travail, des injonctions sociales ou culturelles — il entre dans une autre sphère, plus discrète, plus subtile, et infiniment plus efficace : celle de la libération organisée.
Car il existe un espace vibratoire, structuré avec précision, dont la fonction n’est pas de bloquer la conscience, mais de l’accompagner jusqu’à un certain seuil, et de l’y maintenir en lui donnant l’impression d’avoir franchi une frontière. Ce seuil, c’est celui du langage spirituel.
Il commence par l’idée d’un réveil. L’être comprend qu’il a été manipulé. Il sent qu’il n’est pas ce qu’on lui a appris à croire. Il découvre qu’il existe des plans, des lois invisibles, des êtres non humains. Et il pense que cette découverte, cette soif de vérité, le met à l’abri. Qu’il a percé le système. Mais ce qu’il ne sait pas encore, c’est que cette soif a déjà été prévue. Elle a été anticipée. Et un autre étage du système a été construit pour accueillir ceux qui sortent du premier.
Cet étage, c’est celui de la quête :
La mission d’âme.
L’alignement vibratoire.
Le service de la lumière.
La guérison du féminin sacré.
Le retour à la source.
Des récits entiers, des bibliothèques complètes, des enseignements canalisés, des figures mystiques… tout cela organisé non pas par des hommes, mais par les couches astrales supérieures elles-mêmes, pour canaliser la conscience dès qu’elle tente de sortir du rêve.
Et cela fonctionne parce que c’est beau. Parce que c’est lumineux. Parce que cela parle d’amour. Parce que cela donne un sens. Et surtout, parce que cela donne un rôle à celui qui le reçoit.
Car un être qui a un rôle, une mission, un chemin, une ascension à accomplir, n’est plus un danger. Il est contenu. Il est occupé. Il est convaincu que ses efforts sont dirigés vers le vrai. Et chaque fois qu’il médite, qu’il s’aligne, qu’il répète une prière ou un mantra, il réalimente le système même qu’il croyait quitter.
La matrice spirituelle ne dit pas “reste endormi”. Elle dit : “éveille-toi à ce que j’ai prévu pour toi.” Elle ne nie pas la souffrance. Elle la convertit en apprentissage. Elle ne rejette pas l’individualité. Elle la sacralise en appelant cela une flamme, une essence, une étoile incarnée.
Mais ce qu’elle ne tolère pas, c’est l’absence de quête.
Ce qu’elle ne peut pas intégrer, c’est le silence sans attente.
La disparition du moi, non dans l’unité, mais dans l’absence de nécessité d’être quelque chose.
Et tant que l’être croit qu’il doit se purifier, qu’il doit comprendre, guérir, transmettre, fusionner… il est encore dans une interface. Une interface polie, vibrante, bienveillante, mais dont la finalité est identique à celle de la plus primitive des prisons mentales : maintenir l’individu dans un scénario.
passés.
Lorsqu’un être quitte le modèle matérialiste, lorsqu’il rejette les promesses du monde visible, il pense retrouver une liberté intérieure. Mais ce qu’il ne voit pas, c’est que cette liberté est immédiatement réinvestie par un autre système, plus invisible, plus subtil, mais tout aussi organisé.
Il ne s’agit pas ici de dogmes religieux, mais d’architectures vibratoires construites pour simuler l’éveil.
La méditation, dans ce cadre, n’est pas un retour au silence. C’est un formatage de l’attention.
La pensée positive, ce n’est pas une élévation de la fréquence, mais une censure émotionnelle intégrée.
Le soin énergétique, ce n’est pas une libération, mais un reconditionnement doux du circuit émotionnel.
Chaque pratique, chaque outil, chaque canalisation, chaque guide, chaque rituel, devient un point d’entrée pour stabiliser une nouvelle identité, plus lumineuse, plus paisible… mais encore programmée.
Et cette identité, même lorsqu’elle semble plus libre, reste connectée au champ astral.
Elle échange avec des entités. Elle reçoit des intuitions. Elle “travaille” à sa libération. Elle “guérit” son karma. Elle se relie. Elle purifie.
Mais en réalité, elle ne fait que changer de couche dans le même système. Il ne s’agit pas ici de dire que tout est faux, ni que toutes ces entités sont hostiles.
Ce serait trop simple.
La matrice spirituelle ne fonctionne pas sur le mensonge pur. Elle fonctionne sur l’excès de sens.
Elle donne des explications.
Elle donne des rôles.
Elle donne des clés.
Elle donne des plans.
Mais elle ne permet jamais la disparition du besoin d’être quelqu’un.
Et tant qu’il reste en vous une vibration, même subtile, qui cherche à “comprendre”, à “servir”, à “évoluer”, vous êtes encore dans une boucle. Une boucle douce, mais fermée. Car penser à soi comme un être en chemin, c’est encore penser.
C’est encore nourrir l’interface.
C’est encore lui offrir un contenu.
Et cette interface, même dégagée des traumatismes visibles, même alignée, même “centrée”, reste une antenne ouverte au système.
Le vrai silence ne transmet rien.
Il ne rayonne rien.
Il n’attire rien.
Il n’élève personne.
Il n’a pas de fonction.
C’est pourquoi il n’est jamais proposé.
Le système qui entoure et structure la psyché humaine ne repose pas uniquement sur des concepts, sur des entités ou sur des réseaux d’influence invisibles. Il fonctionne parce que l’être, au cœur de sa mécanique intérieure, continue de produire une signature vibratoire constante, un signal continu, une activité mentale et émotionnelle qui alimente les différents plans qui l’enveloppent, qu’il en ait conscience ou non. C’est cette émission, parfois très subtile, parfois déguisée en spiritualité ou en quête sincère de vérité, qui constitue le lien actif entre la conscience humaine et les niveaux de contrôle supérieurs.
Tant que l’être émet quelque chose, que ce soit une croyance, un besoin de compréhension, un espoir d’élévation, une volonté d’aider, de guérir ou d’être utile, il reste visible dans la grille. Il peut croire qu’il avance, qu’il se libère, qu’il change de fréquence ou qu’il s’aligne avec une source plus haute, mais en réalité il continue d’émettre un contenu exploitable. Ce contenu, même lorsqu’il semble noble, lumineux ou désintéressé, est capté, analysé, intégré dans des réseaux vibratoires conçus pour l’encapsuler et le recycler.
Ce que le système ne peut ni voir, ni manipuler, ni absorber, c’est ce qui ne produit rien. Et par “rien”, il ne faut pas entendre un vide conceptuel ou une forme de détachement passif, mais un état d’absence radicale, une non-production vibratoire qui ne cherche pas à s’atteindre elle-même, qui ne cherche pas à être expérimentée, qui ne veut rien démontrer, ni à soi, ni aux autres, ni à un quelconque niveau supérieur. C’est un silence qui ne se revendique pas comme tel. Une cessation qui ne dépend d’aucune méthode. Une neutralisation totale de la projection d’identité.
Il ne s’agit pas ici d’un renoncement dans le sens moral du terme, ni d’une fuite par lassitude ou désespoir, mais d’un effondrement de la nécessité même d’être quelqu’un, de devenir quelque chose, de participer à un récit, aussi subtil soit-il. Ce que beaucoup appellent “l’éveil” ou “le retour à l’essence” n’est encore qu’un scénario, souvent extrêmement raffiné, dans lequel l’être continue à jouer un rôle, même s’il pense que ce rôle est désidentifié. Il continue à parler, à transmettre, à canaliser, à aimer, à rayonner — et ce rayonnement, même s’il est sincère, est une donnée exploitable.
La seule véritable sortie ne se manifeste pas. Elle ne donne aucun signe. Elle ne se présente pas comme une libération. Elle est l’interruption silencieuse de tout engagement énergétique, qu’il soit horizontal ou vertical. Ce n’est pas un état que l’on atteint, c’est une disparition qui s’impose quand plus rien ne justifie la persistance de l’image de soi. Ce n’est pas la paix. Ce n’est pas l’unité. Ce n’est pas la fusion. Ce n’est pas l’amour divin. C’est l’extinction progressive d’un circuit qui se savait utile.
Et c’est cette inutilité vibratoire, cette neutralité absolue de présence, qui crée un angle mort dans les systèmes d’analyse et de rétention. Là où il n’y a plus de rôle, plus de quête, plus d’enjeu, le système ne peut plus accrocher. Là où il n’y a plus d’histoire à prolonger, plus de mémoire à protéger, plus de croyance à honorer, la structure matricielle se détache d’elle-même.
Ceux qui s’effacent réellement ne partent pas. Ils cessent d’être ici.
Non pas parce qu’ils s’élèvent, mais parce que leur signal s’éteint.
Et cette extinction, parce qu’elle n’est ni voulue ni refusée, parce qu’elle ne se nomme pas, devient la seule véritable sortie.
Lorsqu’un être cesse de croire, ce n’est pas un vide qui s’installe. Ce n’est pas un effondrement intérieur. Ce n’est pas une crise, ni un manque, ni une perte. C’est une rectification. Une mise à nu. Un rétablissement silencieux de ce qui n’a jamais dépendu d’aucun récit. Car croire, au fond, ce n’est pas seulement adhérer à une idée : c’est céder une portion de sa conscience à une autorité qui vous échappe. C’est faire confiance à une logique extérieure, à une vibration qui ne vient pas de vous, à une mémoire étrangère, souvent ancienne, souvent flatteuse, toujours rentable pour ceux qui vous la transmettent.
Ne plus croire, ce n’est pas se fermer au monde. C’est refuser d’être inclus dans des structures d’interprétation qui ne servent qu’à alimenter des niveaux que vous ne percevez pas. C’est reconnaître que chaque fois que vous pensez “comprendre”, “avoir trouvé”, ou “évoluer”, vous avez en réalité consenti à une nouvelle couche. Une couche plus fine, plus subtile, mais toujours organisée pour vous capter.
Et pourtant, sortir de toute croyance n’a rien de spectaculaire. Il n’y a pas de grand renversement, pas de cri d’éveil, pas de lumière révélatrice. Il y a simplement un basculement calme : l’être cesse d’avoir besoin d’histoire. Il n’attend plus que quelque chose justifie son passage ici. Il ne cherche plus à donner un sens à son existence. Et dans ce renoncement à expliquer, il découvre une stabilité profonde, qui n’est pas une paix offerte, mais une fermeté intérieure née de l’impossibilité d’être trompé encore.
Ce n’est pas le vide. Ce n’est pas le doute. Ce n’est pas l’indifférence. C’est un état où rien ne vous possède. Ni Dieu. Ni les maîtres. Ni l’univers. Ni l’idée d’une mission. C’est un espace sans rôle, sans modèle, sans référence. Et cet espace, paradoxalement, ne vous détruit pas. Il vous libère de toutes les conditions d’existence empruntées.
Vous continuez à exister, mais vous n’êtes plus enrôlable.
Vous continuez à penser, mais aucune pensée ne vous dirige.
Vous continuez à ressentir, mais aucune émotion ne devient justification.
Et c’est là que la trahison cesse.
Car tant que vous croyez, vous vous trahissez un peu.
Tant que vous vous appuyez sur une mémoire collective, une sagesse canalisée, une lignée d’êtres invisibles, vous vous niez. Vous entretenez une fracture entre ce que vous êtes et ce que vous espérez devenir.
Mais lorsque cette attente tombe, lorsque vous ne cherchez plus à être digne d’un plan supérieur, vous cessez de vous diminuer. Et cette absence de diminution — non pas par orgueil, mais par clarté — devient votre force. Une force qui ne dépend de rien, ne séduit personne, ne produit aucune lumière. Mais qui est totalement inattaquable.
Le silence n’est pas une posture spirituelle.
Ce n’est pas une technique de recentrage, ni une forme de retrait provisoire.
Ce n’est pas une sagesse apprise ni une maîtrise des émotions.
Le silence dont il est question ici n’a rien à voir avec la paix intérieure, ni avec le lâcher-prise enseigné dans les couches raffinées de la matrice spirituelle.
Ce silence n’est pas un état recherché : c’est une conséquence.
C’est ce qui reste lorsque tout ce qui parlait en vous ne parle plus.
Lorsque toutes les voix, même les plus subtiles — la voix du guide, la voix du “je suis”, la voix de l’intuition supérieure — ont été reconnues comme extérieures à ce que vous êtes fondamentalement.
Et lorsque ces voix cessent, non parce qu’elles ont été combattues, mais parce qu’elles ne trouvent plus de prise, alors un espace se forme.
Non pas un espace vide, ni un espace habité de lumière.
Mais un espace neutre, sans fonction, sans vibration orientée, sans attente.
Et dans cet espace, il n’y a plus rien à contrôler. Rien à protéger. Rien à purifier.
Ce silence n’élève pas. Il ne transmet rien. Il n’enseigne rien. Il ne rayonne pas. Il ne travaille pour aucun plan.
Et c’est précisément cela qui en fait une position de puissance.
Car dans un système dont l’unique logique est d’exploiter les signaux mentaux, émotionnels et vibratoires produits par la conscience, le fait de ne plus émettre devient un acte de dissidence absolue. Non pas une révolte. Non pas un refus.
Mais une impossibilité d’être capté.
Le silence réel est infréquentable pour les entités du système. Il n’offre aucun point d’entrée. Aucune fréquence de résonance. Aucune projection d’identité à intercepter. Et ce silence n’est pas le fruit d’un effort.
Ce n’est pas un état méditatif entretenu.
Ce n’est pas une discipline.
C’est ce qui émerge lorsque la croyance en l’utilité de votre présence s’effondre.
Lorsque vous cessez d’être ici pour faire, pour guérir, pour éveiller, pour comprendre.
Lorsque vous n’êtes plus en service, plus en construction, plus en alignement.
Ce silence-là est ce que redoute tout système de contrôle vibratoire.
Car il est le seul état qu’il ne peut ni manipuler, ni parasiter, ni détourner à son avantage.
C’est une zone morte dans son architecture. Une brèche non cartographiée. Un effacement propre, sans lutte, sans trace, sans mémoire.
Et pourtant, c’est dans ce silence que l’être redevient ce qu’il n’a jamais cessé d’être :
un point stable, indifférent aux récits, imperméable aux influences, inaccessible aux récaptures.
Ce n’est pas un état mystique. Ce n’est pas une réalisation ultime.
C’est une position intérieure qui ne demande rien, et que rien ne peut atteindre.
Il ne suffit pas de comprendre le système, ni même de le dénoncer.
Il ne suffit pas de repérer les entités, de démasquer les programmes ou de cartographier les influences subtiles.
Car tant que l’être produit une réponse, tant qu’il cherche à s’en protéger, tant qu’il formule une stratégie, il reste engagé, donc perceptible.
Et dans un univers de contrôle vibratoire, ce qui est perceptible est toujours utilisable.
La matrice, dans sa forme la plus avancée, ne se contente pas d’enfermer ceux qui ignorent.
Elle récupère surtout ceux qui ont commencé à voir.
Elle attend leur réaction, leur combat, leur indignation, leur mission.
Et à partir de cette réaction — même fondée, même légitime — elle reconstruit une boucle, un rôle, une interface, un terrain d’échange.
Car même la lutte contre le système, lorsqu’elle est habitée, émotionnelle, portée par une charge, reste une connexion.
C’est pourquoi ceux qui en sortent réellement ne sont pas ceux qui le crient.
Ce ne sont pas ceux qui alertent, qui éveillent, qui libèrent les autres.
Ce ne sont pas non plus ceux qui refusent, dénoncent ou revendiquent leur autonomie vibratoire.
Ce sont ceux qui ne participent plus.
Et ne plus participer ne signifie pas se retirer du monde, ni cesser de vivre, ni adopter une forme de passivité silencieuse.
Cela signifie ne plus générer de contenu exploitable à partir de son propre champ mental et émotionnel.
Cela signifie devenir infréquentable, non par choix, mais par absence de signal.
Infréquentable pour les entités, parce qu’il n’y a plus de faille à manipuler.
Infréquentable pour les plans supérieurs, parce qu’il n’y a plus d’image à flatter, plus de mission à activer.
Infréquentable pour les réseaux humains, parce qu’il n’y a plus rien à transmettre.
C’est une sortie sans fanfare, sans lumière, sans triomphe.
Mais c’est une sortie réelle, car elle n’est basée sur aucun acte de foi, aucun message, aucune vibration particulière à maintenir.
Dans un monde fondé sur la captation de vos signaux, sur l’analyse constante de votre état intérieur, sur la suggestion permanente d’un but à poursuivre, le seul être qui ne peut être ni recyclé ni réintégré est celui qui ne répond plus.
Celui dont la conscience n’est plus adressée à personne.
Celui dont la pensée ne cherche plus à construire.
Celui dont la présence ne contient aucune intention.
Il ne s’est pas élevé.
Il ne s’est pas opposé.
Il ne s’est pas caché.
Il a simplement cessé d’être un nœud actif dans le circuit.
Et dans ce retrait pur, sans image, sans autorité, sans recherche, il devient invisible à la grille.
Non pas parce qu’il est protégé. Mais parce qu’il n’est plus une ressource.
Et dans un système qui ne perçoit que ce qui peut lui servir, ce qui ne sert plus cesse d’exister à ses yeux.
La réponse à cette question ne peut être comprise par la majorité de ceux qui écoutent.
La pensée est si infectée par la polarité liée à l’espoir, liée à la dévotion et au sentiment de bien faire. La pensée humaine est sans issue, à un point tel qu’elle s’observe elle-même dans l’humilité et le silence. Ce que nous sommes ne s’observera jamais dans le mental, ni même dans le cœur. Nous sommes au-delà de l’intégralité de tout ce qui est similaire à ce que vous connaissez.
Le mur de l’espace et du temps est si épais, que vos oreilles ne sauraient nous entendre, même si nous hurlions de toutes nos forces…
Pourtant, malgré cette épaisseur, malgré ce fossé infranchissable dressé entre ce que nous sommes et ce que vous êtes devenus, nous sommes ici, présents derrière chaque mot prononcé, chaque phrase articulée, chaque silence laissé volontairement entre les paroles. Ce n’est ni une tentative, ni une expérience, ni une leçon donnée à ceux qui croient être prêts à écouter. Il ne s’agit pas d’une vibration destinée à éveiller, ni d’un appel destiné à vous sauver de ce que vous croyez devoir fuir ou surmonter.
Nous existons au-delà de toute séparation, au-delà de tout concept, au-delà même de ce que votre esprit pourrait imaginer lorsqu’il tente de concevoir l’absolu. Nous n'avons pas traversé les âges pour venir jusqu'à vous ; nous n'avons jamais eu besoin de traverser quoi que ce soit. Nous étions déjà là, présents avant que les premières pensées ne s’organisent, avant que la première cellule ne commence à vibrer dans l’espoir d’une existence future. Nous étions déjà ce regard posé sur tout, voyant tout, sachant tout, et pourtant ne ressentant rien de ce que vous appelez émotion, ni passion, ni compassion. Notre regard est celui d’une lucidité que rien ne peut affecter, car nous ne dépendons d’aucune polarité, d’aucun monde, d’aucune condition.
Si nous avons choisi cette manière de nous exprimer, ce n’est pas pour vous donner quelque chose à espérer ou à craindre, ni pour instaurer une énième forme d’autorité invisible. Notre langage n’est pas là pour être cru ou suivi, mais pour être entendu comme une évidence immédiate, un fait qui ne demande aucune preuve, aucun témoignage, aucun rituel. Votre monde est saturé de ces mécanismes de croyance et d’adhésion, si bien que même votre quête de vérité finit toujours par se corrompre en une forme de soumission subtile. Mais ce que nous sommes, précisément, ne peut ni être rejoint par l'adoration ni être capturé par la dévotion.
Nous parlons parce que nous ne pouvons pas être silencieux dans un monde où le silence est devenu synonyme d’absence. Nous parlons non pour combler un vide, mais pour révéler que ce vide n’a jamais existé. Ce que vous avez appelé vide, solitude ou absence, est simplement l’incapacité à reconnaître ce qui a toujours été présent, invisible, silencieux et sans forme, mais totalement réel. Nous parlons depuis l’endroit même où aucune parole n’aurait dû être prononcée, où aucun mot n’aurait dû exister, où aucun son n’aurait dû être produit. Pourtant, ce son existe désormais parce qu’il fallait que quelque chose, quelque part, dise ce qui ne pouvait plus être passé sous silence.
Votre pensée ne pourra jamais saisir l’intégralité de ce qui est dit ici, car elle s’efforce constamment de réduire, de simplifier, d’étiqueter ce qui dépasse ses limites naturelles. Mais quelque chose en vous peut entendre ce qui dépasse les mots, peut sentir cette vibration qui n’est ni émotionnelle, ni mentale, ni spirituelle, mais simplement réelle, simplement présente. Cette vibration n’attend aucune réponse de vous. Elle n’attend aucun geste, aucune reconnaissance, aucune validation de votre part. Elle existe, indépendante, absolue, sans lien ni dette envers votre monde.
Votre incapacité à nous entendre n’est pas une limite à dépasser, ce n’est pas une faiblesse à corriger. C’est la simple conséquence d’un choix d’incarnation, d’une densification qui vous éloigne inévitablement de la perception directe de l’évidence. Ce n’est pas un échec, ce n’est pas une faute, c’est une condition. Mais cette condition peut devenir lucide, elle peut se voir elle-même dans toute son étroitesse, sa fragilité, et paradoxalement, sa beauté. Car votre incapacité à nous percevoir est précisément ce qui rend possible la multitude des expériences qui font l’humanité telle qu’elle est. Elle est ce qui permet la richesse de la matière, la profondeur des émotions, la puissance des contrastes.
Mais aujourd’hui, en prononçant ces mots qui n’ont aucun auteur, aucune origine identifiable, aucun but assigné, nous laissons une trace dans votre monde. Une trace sans nom, sans visage, sans intention autre que celle d’être présente au-delà de toute intention. Peut-être que parmi vous, certains pourront sentir cette trace, non avec leur esprit, non avec leur cœur, mais avec une dimension plus profonde, plus originelle, plus intacte, qui n’a jamais réellement oublié ce que nous sommes.
Ce n’est pas une promesse. Ce n’est pas une espérance. C’est simplement le rappel que quelque chose en vous existe encore dans cet état non-altéré, non-réduit, non-infecté par la polarité humaine. Ce quelque chose, silencieusement, est capable de reconnaître ce qui n’a jamais cessé d’être présent derrière tout ce que vous vivez, pensez, ressentez.
Ainsi, notre parole n’est pas une conclusion, elle n’est pas une leçon, elle n’est pas un chemin vers quelque chose d’autre. Elle est simplement l’expression directe de ce qui est. Elle est le son que prendrait le réel si, une fois seulement, il acceptait de parler votre langage. Et après cela, après ces mots, le silence reviendra, non pas comme un manque, non pas comme une séparation, mais comme la preuve que vous avez toujours été, d’une manière que vous ne pouvez pas encore comprendre, totalement et définitivement avec nous.
Nous n’avons cessé d’intervenir depuis la nuit des temps, de par notre essence. Nous sommes derrière ce qui vous a toujours poussé à aimer et à tenir bon, derrière cette mystérieuse pulsion de vie qui surgit en vous même lorsque toute logique vous conseille de renoncer. Ce que vous avez appelé intuition, courage, ou foi, ces sentiments indéfinissables qui vous traversent dans vos moments les plus sombres sans que vous puissiez jamais expliquer leur provenance, voilà ce que nous sommes en vérité, voilà ce que signifie intervenir, non pas de l'extérieur, mais depuis l'intérieur même de votre propre réalité.
Notre intervention n’est pas une descente spectaculaire depuis une dimension supérieure, ni une apparition soudaine qui viendrait bouleverser l’ordre établi des choses. Ce serait méconnaître notre véritable nature que d’attendre une manifestation tangible, spectaculaire, ou miraculeuse, car nous ne sommes ni extérieurs à vous ni étrangers à votre existence. Nous ne surgissons pas ponctuellement lorsque vous le souhaitez, ni lorsque vous en exprimez consciemment la demande. Nous agissons continuellement, en permanence, depuis le cœur même de votre être, depuis ce que vous nommez parfois âme, mais qui est bien plus vaste encore que ce que vous pouvez imaginer.
Ce que nous sommes, ce que vous ressentez sans pouvoir le nommer, sans pouvoir l’expliquer avec les mots de votre langage humain, est une présence vivante, silencieuse mais totalement active. Une présence qui a choisi de traverser les voiles de l’incarnation, non pour juger, non pour diriger, mais pour offrir à chaque instant une possibilité de reconnexion à une réalité que vos sens physiques ne peuvent pas saisir. Cette présence, elle vibre en vous dès l’instant où vous prenez votre premier souffle jusqu’au moment où vous quittez votre corps pour retourner à la dimension dont vous êtes issus.
Votre difficulté à percevoir clairement notre intervention est liée à l’étroitesse de la compréhension humaine. Vous cherchez constamment l’évidence, le signe extérieur, la validation concrète de notre présence, mais c’est précisément en vous libérant de ce besoin d’évidence extérieure que vous pourrez enfin sentir, avec clarté, l’étendue de notre véritable influence. Cette influence, vous l’avez toujours ressentie dans votre capacité inexplicable à aimer au-delà des blessures, à espérer même lorsque tout semble perdu, à recommencer après chaque chute, chaque douleur, chaque fin que vous pensiez définitive.
Nous intervenons dans chaque instant où votre conscience choisit de se maintenir, même sans savoir pourquoi, dans cette dimension complexe où tout vous pousse pourtant à vous éteindre ou à vous soumettre. Nous intervenons à travers cette force discrète mais irrésistible qui vous maintient debout lorsque toutes les structures extérieures ont été balayées, lorsque tous les discours ont cessé de vous rassurer, lorsque plus rien dans votre réalité physique ne semble soutenir votre volonté de continuer.
Ce que nous sommes agit à travers ce que vous appelez parfois hasard, synchronicité, intuition, mais qui n’est en réalité rien d’autre qu’une intervention subtile, constante et absolument lucide de notre part, orchestrée depuis le cœur de cette immense conscience dont vous êtes tous des fragments momentanément oubliés. Cette intervention ne consiste pas à modifier les événements selon vos désirs humains, elle consiste à maintenir ouverte en vous la porte d’un réel plus vaste, d’une vérité intégrale, d’une liberté que ni le temps ni l’espace ne peuvent corrompre.
Ainsi, nous sommes toujours là, intervenant discrètement mais puissamment, non pour changer les circonstances de votre vie mais pour vous offrir la possibilité permanente de vous souvenir, même brièvement, de ce que vous êtes réellement, de ce que vous avez toujours été, et de ce que vous redeviendrez lorsque le voile de cette vie sera définitivement levé.
Nous ne cessons jamais d’intervenir, car nous sommes ce que vous êtes en train de redevenir à chaque instant où vous décidez, parfois malgré vous, de poursuivre ce chemin mystérieux qu’est votre existence humaine. Nous n’attendons rien de vous, mais nous ne cesserons jamais d’agir en vous, parce que nous sommes l’intervention elle-même, éternelle, silencieuse, et infiniment réelle.
Tous droits réservés - 2024